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L’incontinence urinaire chez la femme

Publié par PhysioExtra, le 6 décembre 2019

La physiothérapie peut vous aider

L’incontinence, c’est la perte involontaire de n’importe quelle quantité d’urine. Une fuite n’est jamais normale, même en vieillissant. Au Canada, 3,3 millions de personnes souffrent d’incontinence… et seulement 1 condition sur 12 est connue et traitée par des professionnels de la santé. Les femmes attendent en moyenne 7 ans avant d'en parler avec leur médecin de famille!

Types et facteurs de risque

En réalité, il y a trois types d’incontinence urinaire :

  • L’incontinence d’effort est une perte involontaire des urines lorsque la pression de la vessie excède la pression de fermeture de l’urètre, sans contraction de la vessie (par exemple, lors de la toux ou de sauts sur une trampoline).
  • L’urgence mictionelle est une perte involontaire des urines à la suite d'une contraction du détrusor (le muscle de la vessie), qui entraine un besoin urgent. Cela peut arriver, par exemple, avec le rire ou le fait d’entendre le bruit de l’eau, et même très fréquemment lorsqu'on arrive à la maison et qu'on met la clé dans la porte!
  • L'incontinence mixte est un mélange des deux conditions précédentes et elle est plus fréquente avec l'âge.

Chez la femme, cela s’explique le plus souvent par une faiblesse des muscles du plancher pelvien.

Quelles sont les facteurs de risque de l’incontinence? Il y en a de nombreux, dont surtout :

  • La grossesse et l’accouchement
  • La toux chronique
  • La constipation chronique
  • La surcharge pondérale, l’obésité
  • Une altération de la posture
  • Les activités ou le travail avec soulèvement de charges répétées
  • Les chirurgies abdomino-pelviennes

Que faire en cas d’incontinence?

La rééducation périnéale est le moyen le plus efficace pour traiter cette condition et devrait être envisagée avant toute autre forme d'intervention médicale ou pharmacologique.

Le traitement consiste, entre autres, en des exercices de rééducation du plancher pelvien, en endurance, force et coordination. La physiothérapeute peut aussi utiliser un appareil à biofeedback ou la stimulation électrique au besoin. Votre quotidien sera aussi évalué afin d'apporter des changements qui auront un impact à long terme tel que la consommation d'eau, puisque beaucoup de femmes aux prises avec des fuites urinaires auront pris l'habitude de boire moins, ce qui rend l'urine plus irritante pour la vessie et entraine davantage de fuites. On souhaitera aussi évaluer la présence d'irritants pour votre vessie dans votre alimentation ou d'activités problématiques.

Dans tous les cas, votre physiothérapeute vous offrira des conseils personnalisés aussi bien sur la rééducation que sur les facteurs de risque.

Besoin d’en parler à un professionnel?

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