Que vous soyez un sportif régulier ou occasionnel, il ne faut pas oublier que vous cumulez probablement une vie sportive et professionnelle. Les enfants aussi cumulent parfois plusieurs activités sportives dans la semaine et peuvent additionner entre 6 et 10 heures de sport par semaine. Ainsi, il est très facile d’être pris dans l’engrenage du surentraînement si on dépasse nos limites personnelles.
Tout d’abord, c’est un phénomène qui se traduit par une fatigue chronique et une réduction des performances causées en partie par un mauvais équilibre entre la charge d’entraînement et la récupération.
La fatigue peut être d’origine physique ou psychologique pour les athlètes de haut niveau. L’épuisement se résume souvent par des blessures de surutilisation (fractures de stress, tendinites chroniques, etc.).
Un parallèle est souvent fait avec les hyper-performants ou les hyperactifs qui se « brûlent » autant au travail que dans la pratique d’activités physiques, mais le surentraînement est aussi présent chez les sportifs occasionnels qui cumulent le travail en journée et des entraînements et des matchs le soir et la fin de semaine.
Afin de bien identifier les signes et symptômes fréquents reliés au surentraînement, voici une liste non exhaustive d’alertes physiologiques :
Afin de bien confirmer les symptômes, un médecin du sport peut recommander de passer des examens spécifiques (bilans nutritionnels et sanguins, tests à l’effort et questionnaires psychométriques)
Si vous vivez actuellement une phase de surentraînement, vous devriez vous allouer quelques jours, voire quelques semaines, de repos total. Toutefois, une fois la récupération amorcée, il faut se remettre en action progressivement en pratiquant des activités d’intensité légère (marche, vélo, natation). La progression est le mot maître; il faut également modifier l’hygiène de vie (rythme de travail, gestion des éléments stresseurs, alimentation et sommeil équilibrés).
Pour viser un juste équilibre entre les phases de progression et les phases de récupération, il est important de :
Sources :
Halson, S., & Jeukendrup, A. (2004). Does Overtraining exist? An analysis of overreaching and overtraining research. Sports Medicine, 34, 967/981.
Foster, C. (1998). Monitoring training in athletes with reference to overtraining syndrome. Medicine and Science in Sports and Exercise, 30(7), 1164/1168.
Kuipers, H. (1996). How much is too much? Performance aspects of overtraining. Research Quarterly for Exercise and Sport, 67(s3), 65/69.
Lehmann, M., Knizia, K., Gastmann, U., Petersen, K. G., Khalaf, A. N., Bauer, S., Kerp, L., & Keul., J. (1993). Influence of 6- week, 6 days per week, training on pituitary function in recreational athletes. British Journal of Sports Medicine, 27,186/192.
Goran Kentta, Peter Hassmen. Prévention du surentraînement, septembre 2003 édition MASSON