Quelle est la différence entre une tendinite et une tendinose? Que faut-il faire en présence de ce type de blessure? Et pour la prévenir? Toutes les réponses dans cet article!
Dans les deux cas, il s'agit de l'atteinte d’un tendon. Grossièrement, les tendons sont «les cordes» qui attachent les muscles aux os. Ce sont des tissus qui ont une capacité contractile et qui sont recrutés dès que l’on bouge. On parle de tendinite lorsque cette structure est inflammée. La douleur ressentie provient des médiateurs chimiques responsables de la cascade inflammatoire. Souvent, ceci se produit à la suite d'un stress mécanique excessif ou inhabituel au niveau du tendon. Par exemple, quelqu’un qui débute en course à pied et qui, du jour au lendemain, commence à courir des distances de 5 kilomètres pourrait ressentir une douleur au niveau des tendons d’Achille (tendons qui attachent nos mollets à nos talons) puisque ceux-ci travaillent beaucoup durant la course alors qu'ils ne pas encore habitués à générer autant d’effort.
On parle de tendinose lorsqu’un tendon commence à subir des changements dégénératifs. En effet, à l’imagerie médicale*, on remarque que la matrice du tissu en question commence à être «anarchique» (plutôt que de voir des fibres tendineuses bien alignées et parallèles les unes contre les autres). Dans cette pathologie, l’inflammation est souvent inexistante ou peu importante. Puisque la structure du tendon est altérée, les capacités contractiles de celui-ci sont moins efficaces et la douleur ressentie est liée au fait que le tendon a une moins bonne tolérance aux charges.
*Il est possible de diagnostiquer la tendinose sans imagerie médicale.
Lorsqu’on entend le mot inflammation, on pense tout de suite aux médicaments anti-inflammatoires. Mais est-ce vraiment la bonne chose à faire que de limiter cette réaction naturelle? Le corps est bien fait et à moins d’avoir une maladie inflammatoire, cette réaction est essentielle à la guérison des tissus. Elle permet de réparer les tissus lésés et d’éliminer les déchets métaboliques. Les molécules qui «font du ménage» ont tendance à être irritantes et à créer de la douleur, mais elles sont essentielles! Ainsi, malgré la présence d’inflammation dans les tendinites, il n’est pas recommandé de prendre des anti-inflammatoires. On vous suggère plutôt de prendre quelques jours de repos afin de «calmer le feu» et de poursuivre les activités que vous tolérez bien. Lorsque la douleur sera diminuée en intensité, on suggère de commencer tranquillement à étirer et à exercer le tendon. La clé est dans la progression des exercices! Un tendon a la capacité de s’adapter, mais il faut lui laisser le temps.
L’une des meilleures approches pour les tendinoses est un programme de mise en tension progressif du tendon par des exercices excentriques*. Le but de ce programme est de créer des changements positifs au niveau de la matrice du tendon. Dans certains cas plus rares, la chirurgie peut être nécessaire, mais il est fortement recommandé de suivre un programme de mise en tension progressive au préalable.
*Un exercice excentrique est un exercice où le muscle se contracte en même temps qu'il s’allonge. Par exemple, si vous êtes sur le bord d’une marche et que vous descendez tranquillement vos talons vers le bas, ceci est un exercice excentrique des mollets.
On ne le dira jamais assez, l’échauffement avant l’activité physique est essentiel. Il permet d’assouplir les tissus et de préparer le corps à l’effort. Si vous avez un travail exigeant physiquement ou répétitif, c’est la même chose! Votre échauffement doit incorporer le membre qui s’apprête à travailler. Par exemple, si vous désirez faire un entrainement du haut du corps, vous pouvez faire un échauffement de 5 minutes sur elliptique en prenant soin de faire le mouvement avec les bras aussi ou vous pouvez faire des jumping jacks.
Les tendinites sont souvent le résultat de trop d’activités, trop rapidement. Si l’on souhaite commencer une nouvelle activité ou augmenter le volume/intensité d’une activité que l’on pratique déjà, on doit y aller graduellement. Dis comme cela, ça peut sembler futile! Toutefois, ce n’est pas si simple que ça! Lorsqu’on parle de volume, on parle du nombre de minutes par semaine auquel on s’adonne à notre activité (ou du nombre de répétitions que l’on fait). Il est conseillé de commencer par augmenter le nombre de séances par semaine plutôt que le temps/nombre de répétitions qu’on fait dans la même séance. L’intensité est modulée par plusieurs facteurs tels que la vitesse d’exécution de l’exercice, le temps total de la séance, le nombre de pauses que l’on prend, l’ajout de charge (ex.: haltères), etc. Il est recommandé de toujours augmenter un seul facteur à la fois. Par exemple, si vous voulez progresser dans vos performances en course à pied, vous pouvez augmenter votre vitesse de course ou augmenter le nombre de kilomètres que vous faites durant votre séance. Toutefois, il n’est pas recommandé de progresser ces deux paramètres en même temps.
Lorsqu’on fait une activité physique, les muscles subissent des microlésions. C’est ce qui nous donne cette sensation d’être courbaturés le lendemain. Le corps se répare lui-même et quelques jours plus tard, on ne sent plus rien. Toutefois, certains jours sont pires que d’autres! Si vous arrivez à peine à vous déplier de votre chaise, écoutez votre corps et prenez quelques jours de repos. Votre corps vous envoie des signes, soyez attentif. L’apparition de nouvelles douleurs et les courbatures intenses sont souvent signe que votre corps n’était pas prêt pour ce niveau d’activité. Dans le même ordre d’idée, il est important de se garder certains jours de repos durant la semaine pour permettre au corps de récupérer.
La physiothérapie permet de déterminer la nature du problème, mais surtout de vous guider dans la progression des exercices. Votre thérapeute sera en mesure de vous dire quels exercices faire, à quel moment les débuter, mais aussi comment et à quel moment les progresser. Bien que cela puisse paraître simple, la gestion du stress mécanique peut parfois être une gymnastique assez compliquée.
Cette catégorie d’antibiotiques peut provoquer, dans certains cas (peu fréquents), des tendinopathies chez l’adulte de 60 ans et plus, surtout si vous prenez des corticostéroïdes simultanément. Il est recommandé d’en discuter avec votre médecin si vous prenez ce type de médicament.