La maladie de Parkinson affecte considérablement le quotidien des personnes qui en sont atteintes, souvent des hommes âgés. Peut-être connaissez-vous une personne de votre entourage, ou vous-même, ayant reçu ce diagnostic ou étant en investigation neurologique. Dans cet article, vous trouverez de l’information utile sur la maladie elle-même, mais aussi des conseils sur ce qui peut être fait pour ralentir la progression de la maladie.
La maladie de Parkinson est une pathologie que l’on nomme neurodégénérative. Son évolution est très lente et elle affecte une partie du cerveau bien précise, responsable du mouvement, que l’on nomme la substance noire. À cet endroit du cerveau, un neurotransmetteur est créé, la dopamine, un messager responsable du mouvement volontaire.
Cette maladie affecte davantage les hommes que les femmes et est plus souvent rencontrée chez les Caucasiens. Les causes probables seraient d’origine génétique et environnementale, associées au vieillissement. Parmi celles-ci, il y aurait l’exposition à des pesticides (par exemple chez l’agriculteur retraité et dans les milieux ruraux) et le fait d’avoir subi une blessure grave à la tête au cours de sa vie. Il est très rare que la maladie de Parkinson soit d’origine héréditaire (moins de 2% des cas).
Il n’existe aucun traitement à ce jour pour guérir cette maladie, mais il est possible d’en ralentir la progression et de contrôler les symptômes avec de la médication.
Les premiers symptômes affectant le quotidien peuvent apparaître 10 ans après le début de la maladie. Après l’apparition des premiers changements importants, il existe 4 phases d’évolution:
La présentation de la maladie de Parkinson est différente d'un individu à l'autre. Toutefois, les personnes qui en sont atteintes présentent généralement une combinaison de symptômes à différents degrés. Voici les plus fréquents:
Le freezing (la personne « bloque » lorsqu’elle rencontre des obstacles, comme un cadre de porte, en marchant) est un symptôme rencontré plus tardivement. Il s’agit d’un effet secondaire de la médication.
Petit à petit, ces symptômes rendent le quotidien plus difficile pour la personne qui en est affectée. Par exemple, se lever d’une chaise ou se tourner dans le lit peut devenir plus ardu. À la marche, on observe des changements de la posture et des difficultés dans les changements de direction. La lenteur du mouvement augmente le risque de chutes. Lors d’une perte d’équilibre, le corps n’est plus assez rapide pour se redresser et éviter la chute.
L’alimentation peut également devenir difficile en raison de la perte de contrôle des muscles responsables de la déglutition. Éventuellement, certaines restrictions alimentaires devront être établies avec une nutritionniste afin de diminuer les risques d’étouffement.
Même s’il s’agit d’une maladie dégénérative, il est possible d’avoir un impact sur l’évolution de certains symptômes grâce à l’activité physique générale. La recherche est encourageante de ce côté. Avec un programme de renforcement musculaire d’au moins 6 semaines, il serait possible d’avoir une diminution de la lenteur de mouvement (bradykinésie) et d’avoir un impact sur la force des muscles.
La marche sur le tapis roulant serait également bénéfique avec des effets sur le contrôle et sur la force du mouvement. Le tapis roulant semblerait favoriser un meilleur patron de marche que les promenades à l’extérieur.
Une approche plus spécifique avec le Tai Chi, le yoga et le Qi Gong pourrait avoir un effet bénéfique sur l’équilibre et par le fait même, diminuer le risque de chutes. Le fait de travailler le corps et l’esprit selon la philosophie de ces exercices pourrait aussi amener un effet favorable sur la qualité de vie et les symptômes dépressifs des gens atteints de la maladie. Certaines études supporteraient aussi l’effet bénéfique de la thérapie par la danse comme le tango.
Il est également suggéré que la réalité virtuelle et les consoles de jeu vidéo intégrant le mouvement, comme la Nintendo Wii, pourraient améliorer l’équilibre et le patron marche et ainsi contribuer à réduire le risque de chutes. Toutefois, très peu d’études ont été faites sur ce sujet.
La physiothérapie est efficace pour aider à prévenir la détérioration de la force et du mouvement tout en aidant à maintenir la mobilité globale du corps et l’équilibre. L’avantage d’une approche en physiothérapie est de cibler spécifiquement les problèmes propres à chaque individu, puisque les atteintes sont très variables d’une personne à l’autre, et d’établir un programme d’exercices personnalisé.
La physiothérapie est efficace dès le début de la prise en charge médicale, bien que les patients soient généralement référés après l’apparition des premières chutes.
Les principaux objectifs en physiothérapie sont de maintenir:
Pour la mobilité du visage, il est possible de:
Avant d’entreprendre un programme d’exercices, particulièrement pour les exercices d’équilibre, il faut se rappeler que la sécurité est l’aspect le plus important et qu’il ne faut jamais se mettre en situation de danger. Une chute peut avoir de graves conséquences. Il faut donc éviter les situations dangereuses, comme monter dans une échelle, et retirer les tapis dans lesquels il serait possible de se prendre les pieds. Plusieurs autres adaptations de la maison pourraient être nécessaires et votre thérapeute pourra vous guider dans ces démarches.
Voici un programme d’exercices général de mobilité, de force et d’équilibre, à télécharger gratuitement, afin d’aider à prévenir la détérioration des symptômes associés à la maladie de Parkinson.
Pour en connaitre davantage sur cette maladie, n’hésitez pas à consulter les sites web de Parkinson Québec et Parkinson Canada.