Article rédigé en collaboration avec Oberson.
La commotion cérébrale est une blessure fréquente dans les sports, y compris le ski et la planche à neige. Comprendre ses mécanismes, les signaux d’alerte et les protocoles de récupération est essentiel pour minimiser les conséquences et permettre un retour en toute sécurité aux activités sportives et quotidiennes.
Une commotion cérébrale survient lorsque le cerveau subit un impact à l’intérieur du crâne, souvent provoqué par un coup direct ou indirect. Contrairement à une croyance populaire, il n’est pas nécessaire de tomber sur la tête pour subir une commotion. Des chutes sur les fesses, les épaules ou un choc à la mâchoire peuvent suffire.
Le diagnostic repose sur les symptômes présentés par le patient, notamment :
Il est important de noter que la perte de connaissance n’est pas obligatoire pour qu’il y ait une commotion. Les examens d’imagerie, tels que les radiographies ou l’IRM, ne permettent pas de détecter une commotion. Les symptômes peuvent apparaître dans les minutes suivant l’incident ou dans les 24 heures qui suivent.
En cas de commotion suspectée pendant une activité sportive comme le ski, il est primordial d’arrêter immédiatement la pratique pour éviter d’aggraver la situation. Les patrouilleurs de ski peuvent apporter une assistance au besoin.
Une consultation médicale urgente est nécessaire en présence des symptômes suivants :
La gestion d’une commotion commence par un repos immédiat pour les 24 à 48 heures suivant l’incident. Contrairement à un mythe courant, il est permis, voire souhaitable, de laisser une personne dormir si elle ne présente pas de drapeaux rouges. Le sommeil joue un rôle crucial dans la récupération.
Voici les étapes d’un protocole de retour au sport :
Chaque étape doit durer au moins 24 heures et ne doit pas être franchie si les symptômes persistent ou s’aggravent.
Le retour aux activités cognitives doit également se faire progressivement :
Pour le retour au travail, commencez par des demi-journées avec des tâches allégées. Limitez l’exposition aux écrans et ajustez la durée de travail selon votre progression.
Un physiothérapeute peut jouer un rôle clé dans la gestion des commotions cérébrales :
La commotion cérébrale n’est pas une blessure à prendre à la légère. Une prise en charge rapide, une progression graduelle dans les activités physiques et cognitives, et un accompagnement professionnel peuvent faire toute la différence dans le rétablissement. Que vous soyez un athlète ou un amateur, la prudence et le respect des protocoles de récupération sont essentiels pour retourner en sécurité sur les pistes et dans la vie quotidienne.
Apprenez-en plus sur le traitement des commotions cérébrales en physiothérapie.
Article écrit par Stéphanie Plamondon Simard, physiothérapeute et coach de ski alpin