Chaque année, la première bordée de neige fait chuter drastiquement le nombre de coureurs à l'extérieur. Plusieurs migrent vers le gym, alors que d’autres hibernent jusqu'au printemps. Si vous faites partie des courageux qui vont affronter les éléments, braver les tempêtes et poursuivre la pratique de ce sport durant la saison hivernale, voici quelques conseils.
Il faut trouver le juste équilibre entre être habillé trop chaudement et grelotter de la tête aux pieds. En favorisant plusieurs couches de vêtements plutôt qu’un manteau chaud, il devient plus facile de s’ajuster en cours de route, surtout si vous prévoyez une plus longue sortie. Il ne faut pas non plus prendre à la légère le choix de chaussures : il est important de considérer le trajet prévu dans l’équation; les crampons peuvent s’avérer un choix judicieux sur des sentiers bien damés alors que les raquettes constituent la meilleure option si vous choisissez vous-même de tracer vos sentiers! Fait intéressant : la course en raquette est pressentie pour être un sport qui connaîtra un grand essor!
Il est primordial de s’échauffer 365 jours par année, peu importe la température. Les vents glacés de l’hiver ont toutefois tendance à inciter le passage au rythme d’entrainement plus tôt. Ne vous laissez pas piéger, vous pouvez même débuter votre échauffement à l’intérieur pour déjà commencer à élever votre température corporelle avant votre sortie de course.
Dans le froid, la soif se fait parfois moins ressentir. Vous n’êtes pas à l’abri de la déshydratation pour autant! Si vous prévoyez une sortie de course qui excédera une heure, il est essentiel d'avoir de l’eau avec vous et de commencer à vous hydrater dès le début de votre entrainement.
Faites comme si vous recommenciez à vous entrainer à la suite d'une longue pause. La présence de neige, surtout si vous optez pour la course en raquettes, modifie la biomécanique de la course, ce qui sollicite différemment vos muscles. Les fléchisseurs des hanches et les muscles stabilisateurs du tronc sont davantage éprouvés, ce qui peut vous prédisposer à des blessures si vous conservez le même volume d'entrainement qu’avant la venue du tapis blanc.
Bonne course à tous les courageux qui braveront l’hiver!
Article écrit par Simon Desrosiers, physiothérapeute et expert en course à pied